Type de document : Original Article
Auteurs
1 Maitre de conférences, Université Tarbiat Modares, Téhéran, Iran
2 Master II du FLE, Université Tarbiat Modares, Téhéran, Iran
Résumé
Mots clés
Introduction
L’enseignement des langues a toujours évolué dans son histoire et cela a amené les enseignants à repenser leur pédagogie et à trouver des manières d’agir qui pourront répondre aux nouvelles exigences et fournir les résultats souhaités. Par conséquent, tous les enseignants et les apprenants de la langue étrangère ont le désir de pratiquer un enseignement efficace et durable.
La notion de l’enseignement/apprentissage a également changé de sens en didactique d’aujourd’hui qui ne donne plus toute la responsabilité à l’enseignant mais aussi à l’apprenant. Ce dernier joue aujourd’hui le rôle central dans son apprentissage, étant considéré comme son propre devoir à remplir. Qu'est-ce que l'activité en groupe peut apporter de plus au processus de l'enseignement du FLE ? A travers l’activité en groupe, non seulement l’enseignement demande plus d’attention aux apprenants, mais en outre, il se focalise sur la coopération sociales des apprenants afin de les préparer pour des tâches non prédéterminées.
Puis, l’enseignement interactif basé sur l’activité en groupe diminuera la peur de commettre des fautes car l’enseignant, en accordant aux apprenants le droit de faire des erreurs dans leurs hypothèses, leur permet de dire tout ce qu’ils ont observé et qu’ils ont compris sans être vrai certainement au premier coup. Une autre chose à considérer, c’est la créativité que cet enseignement pourra créer chez les apprenants, agissant chacun selon ses propres goûts. Il y a encore d’autres intérêts dont un apprentissage plus durable, une motivation accrue et une autonomie dans l’apprentissage. S’agissant du FLE (Français Langue Etrangère), les apprenants iraniens n’ont pas assez de situations réelles, sinon très peu, dans lesquelles ils peuvent utiliser la langue pour engendrer des liens avec d’autres sujets parlant français comme leur langue maternelle ou seconde.
Dans cette recherche, nous nous efforcerons de montrer en quoi la réalisation de l’activité en groupe dans les cours d’apprentissage du française aboutirait à l’autonomie des apprenants du FLE. Nous verrons également de quelle manière cette activité pourrait corriger les conditions d’apprentissage afin d’améliorer les interactions collectives. Pour atteindre ces objectifs, ce travail de recherche se donnera la démarche suivante.
Tout d’abord, nous étudierons la définition de l’activité en groupe. Ensuite, nous mettrons l’accent sur les avantages et les inconvénients du travail en groupe, sur les difficultés de la tâche et sur l’autonomie. Puis, nous présenterons les caractéristiques de l’approche actionnelle. Enfin, à partir de l’activité en groupe chez les apprenants iraniens du FLE et le degré de leur réussite, nous présenterons les résultats d’un enseignement interactif. Ce qui s’obtient sur la base d’une analyse des données qui nous conduira vers la présentation des grilles pour les QCM du questionnaire.
1. Qu’est ce que l’activité en groupe?
Le travail en groupe est une activité d’interaction destinée aux groupes de 3 à 5 apprenants aux performances inégales. Un tel travail se caractérise par son aspect social et vise avant tout à améliorer des performances pragmatiques dans les cours du FLE.
Le but du travail en groupe est avant tout d’accéder à un apprentissage à caractère social. Ce qui peut aboutir également, en second lieu, à une amélioration des performances dans le FLE. Cette amélioration se fera probablement moins sentir chez les apprenants «forts», mais davantage d’apprenants atteignent les objectifs d’apprentissage du FLE fondé sur le travail de groupe interactif. La formation aléatoire des groupes et le travail en commun des apprenants au sein de ces groupes sont le meilleur moyen possible d’améliorer l’interaction sociale.
Les conditions du travail de groupe interactif sont les suivantes:
Avant de commencer à travailler en groupe, on devrait s’entrainer au travail en commun sous la forme du «tandem de responsabilité», où deux apprenants sont étroitement associés dans le travail. Si cette dernière «formule» est une condition aussi importante du travail de groupe interactif, c’est parce que, grâce à elle, les apprenants apprennent, parallèlement, outre leur mission linguistique, à remplir une mission sociale. Cela oblige l’enseignant à les sensibiliser à ce phénomène et à leur fournir l’occasion de s’exercer à ladite mission sociale.
Grâce au travail de groupe interactif, les relations sociales positives qui ont été créées par les équipes de responsabilité peuvent alors être étendues à la totalité du groupe d’apprentissage.
Le travail de groupe est propre à favoriser le conflit sociocognitif à partir de la confrontation de points de vue, provoquant le déséquilibre duquel peut naître une structuration nouvelle des savoirs et des représentations. De cette manière, l’activité en groupe pourrait aboutir chez chaque apprenant à la prise de conscience des processus d’appropriation des apprentissages. Par le travail coopératif et l’interaction sociale qu’elle sous-tend, les compétences qui placent résolument l’individu au sein d’un collectif, se développent.
Il est certain que, les activités à conduire, l’ambiance de la classe, son vécu, la période de l’année scolaire sont autant de facteurs qui déterminent l’organisation en groupes de la classe. Mais inévitablement, le professeur est amené à se poser diverses questions:
1.1. Pourquoi faire travailler en groupe ?
La répartition des apprenants dans des classes, même si elle se fait globalement par classes d'âge, conduit inéluctablement à des regroupements hétérogènes d’apprenants. Les causes de cette hétérogénéité sont diverses: les différentes origines socioculturelles, socio-économiques et parfois ethniques; les différences de développement (physique ou psychique) et de rythmes ; les différences au niveau des processus d'apprentissage mis en œuvre; les différents curricula scolaires; les écarts de niveaux de savoirs; les histoires de vie différentes, etc.
Après avoir fait des études et des recherches en Sciences Humaines, on s’aperçoit de l'importance de l'action et du travail en groupes pour l’apprentissage. Selon les approches socioconstructivistes,pour favoriser les apprentissages de la communication, le groupe est un moyen indispensable. Dans l’appropriation de la langue ainsi que dans l’apprentissage et le perfectionnement de la communication, le groupe peut être considéré comme un moyen d'enrichissement: les forces attractives augmentent et les forces répulsives qui menacent la participation interactive s'affaiblissent.
En effet, le simple fait d'être parmi d'autres, semblables mais différents, d'agir avec eux, de "coopérer" ou d'être en compétition, induit des comportements particuliers. Le groupe permettra à chacun de se repérer, de se situer, de prendre conscience de ses similitudes et de ses différences, d'apprendre quels sont ses droits et ses devoirs. Il préparera l'apprenant à sa vie présente et future dans la société, dans le cadre d'une éducation à la citoyenneté. Le travail en groupe présente donc bien des avantages dans le contexte éducatif actuel, toutefois, comme le précise P. MEIRIEU, pour que de telles pratiques soient réellement bénéfiques, les apprenants doivent y être suffisamment préparés tout en étant informés de leur finalité.
1.2. Avantages du travail de groupe:
1.3. Inconvénients possibles du travail de groupe
Un inconvénient important du travail de groupe- et malheureusement déterminant quant à la pratique ou à la non-pratique du travail de groupe-est le fait qu’un bon travail de ce type nécessite généralement une préparation plus intensive que l’enseignement frontal. Il faut le plus souvent, pour le travail de groupe, mettre entre les mains des apprenants un matériel particulier. Mais la plus grande difficulté semble résider en ceci: planifier et organiser le travail de groupe de manière à permettre aux apprenants dans le temps imparti:
L’enseignant dépourvu de formation adéquate a, au début, beaucoup de mal à atteindre cet objectif. D’ailleurs, les enseignants aussi bien que les apprenants doivent s’exercer au travail de groupe.
Quand une classe y est habituée, l’évidence de l’auto-organisation et de l’apprentissage autonome au sein du groupe frappe d’étonnement l’observateur qui n’a pas l’expérience de cette pratique pédagogique.
Il peut arriver dans le groupe qu’un ou deux apprenants, par leur rôle pilote, fassent tout le travail du groupe et que les autres apprenants croupissent dans leur passivité.
Beaucoup d’erreurs, dans le travail de groupe en FLE., demeurent non corrigés. Cette objection est fréquente. Elle est valable, assurément dans le domaine de la phonétique.
L’objection la plus souvent avancée contre le travail de groupe en FLE est que les apprenants s’expriment dans le groupe en L.M.
1.4. L’approche actionnelle dans l’enseignement des langues
Etant donné que l’approche actionnelle considère l’usager et l’apprenant de la langue comme des acteurs sociaux ayant à accomplir des tâches, elle favorise donc le travail en groupe. Ainsi, cette approche répond mieux aux besoins des apprenants iraniens voulant apprendre le français à partir du travail en groupe. En effet, dans l’approche actionnelle, la langue est considérée comme un instrument d’action et d’interaction sociale.
Du fait que dans notre démarche basée sur le travail en groupe, toute la responsabilité n’est plus donnée à l’enseignant mais aussi à l’apprenant, cette approche prépare les apprenants à accomplir des tâches ayant chacun un rôle actif. En effet, tous les apprenants travaillent en même temps et une grande partie de l’interaction est simulée.
1.5. La tâche et son rapport avec le travail en groupe
Tout d’abord, il faut que nous définissions la tâche pour pouvoir ensuite déclarer son rapport avec le travail en groupe.
La tâche est une sorte de la coopération réciproque ou l’interaction intergroupe entre les apprenants. Donc, c’est une sorte d’activité sociale qui est libre et interactive. Les apprenants sont des acteurs principaux qui doivent chacun assumer un rôle actif afin d’accomplir la tâche. En conséquence, ce dernier sans travail en groupe est presque impossible. Pourtant, les apprenants sont confrontés aux difficultés pour l’accomplir.
1.5.1. La difficulté de latâche
Selon les individus, ses compétences (générales ou communicatives) et ses caractéristiques personnelles, ainsi que des conditions et des contraintes dans lesquelles la tâche est accomplie, l’approche d’une même activité ou tâche peut être sensiblement différente. Par conséquent, la difficulté d’une tâche donnée pour un individu et les stratégies pour la réaliser, sont le résultat de la combinaison de ces derniers facteurs.
De là, il est difficile de prévoir avec certitude la difficulté ou la simplicité d’une tâche.
On peut dès lors considérer la difficulté de la tâche selon
Les compétences et les caractéristiques de l’utilisateur/apprenant, y compris les intentions propres à l’apprenant ainsi que son style d’apprentissage – les conditions et les contraintes qui en déterminent l’exécution par l’apprenant/ utilisateur et qui, en situation d’apprentissage, peuvent être ajustées pour s’adapter à ses compétences et à ses caractéristiques propres.
1.6. L’activité en groupe et l’autonomie de l’apprentissage
L'autonomie, est "la capacité de prendre en charge la responsabilité de ses propres affaires". Dans le contexte de l'apprentissage des langues, l'autonomie est donc la capacité de prendre en charge son propre apprentissage. Cette capacité n'est pas innée, elle doit s'acquérir, soit de manière "naturelle", soit (c'est le cas le plus fréquent) par un apprentissage formel, c'est-à-dire systématique et réfléchi. (Holec, 1979 :31).
Vu que dans le processus d’enseignement/ apprentissage du FLE à partir du travail en groupe, cette capacité de prendre en charge son propre apprentissage est donnée à l’apprenant, on considère donc que celui-ci est devenu autonome dans son apprentissage. En mettant à la disposition des apprenants des moyens et des matériaux appropriés, tels que dictionnaires et grammaires, il est parfaitement possible que le groupe parvienne de lui-même à ce jugement.
Les apprenants apprennent ainsi la fréquentation autonome de ces moyens pédagogiques. Donc, dans le travail de groupe, les apprenants peuvent apprendre le travail autonome sous le contrôle de ceux qui coopèrent avec eux, l’attitude autocritique, l’acceptation et l’exploitation de la critique venant d’autrui.
2.1. L’analyse du degré de la réussite de l’enseignement/ apprentissage du FLE avec l’activité en groupe chez les apprenants iraniens du FLE
La présentation de la démarche
Etant donné que l’activité en groupe interactive, qui se dit aussi l’apprentissage coopératif, et le degré de son efficacité sont l’objectif de cet article, on voudrait vérifier son degré d’efficacité chez les apprenants iraniens, ayant une habitude scolaire de l’apprentissage individuel. Ici, il s’agira de présenter l’activité en groupe de façon expérimentale. Tout d’abord, on a participé comme observateurs dans un cours où l’enseignant a enseigné quelques séances à partir de l’activité en groupe et quelques autres séances sans activité en groupe.
Ensuite, on lui a donné un questionnaire et à partir de ce questionnaire, nous avons présenté nos observations et nos remarques. Dans un deuxième temps, nous avons enseigné deux compétences-la compréhension écrite et la production écrite- aux trois groupes d’apprenants des instituts de Kanoun et de Mojtama Fani de Téhéran une fois avec l’activité en groupe et une autre fois sans activité en groupe. Ensuite, nous avons comparé les résultats obtenus à partir d’un questionnaire s’adressant à ces apprenants. Dans le troisième temps, nous avons préparé un questionnaire contenant des questions à réponse ouverte et des QCM, rempli par les enseignants iraniens du FLE pour ensuite passer à la présentation de leurs idées selon leur propre expérience. Puis, nous nous pencherons sur les résultats statistiques des QCM pour mieux définir la situation de l’enseignement du FLE, dans les instituts de langues en Iran, selon la réaction des apprenants envers les diverses attitudes de leurs enseignants.
2.2. La comparaison des résultats obtenus par la démarche interactive basée sur l’activité en groupe et la démarche sans activité en groupe
Nous avons enseigné deux compétences-la compréhension écrite et la production écrite- aux trois groupes d’apprenants du niveau A2 des instituts de Kanoun et de Mojtama Fani de Téhéran une fois avec l’activité en groupe et une autre fois sans activité en groupe. Ensuite, nous avons comparé les résultats obtenus à partir d’un questionnaire s’adressant à ces apprenants. Pour enseigner la compréhension écrite, nous avons choisi un texte. Pendant la séance où nous avons eu recours à l’activité en groupe, on a réparti la classe en quelques groupes de 4 apprenants. Et puis, on a donné à chaque groupe un paragraphe et on leur a demandé de lire ensemble leur propre paragraphe, ensuite chaque groupe a expliqué leur partie à d’autres groupes et ainsi de suite. Ils ont répondu aux questions de compréhension par groupe et ils ont exprimé leur avis à propos du sujet de ce texte. Et enfin, on leur a demandé d’écrire ensemble un texte sur le sujet. Mais, pendant la séance où on a enseigné sans recours à l’activité en groupe, la démarche est différente et tout à fait simple. Les apprenants ont fait toutes ces étapes individuellement. Dans le questionnaire s’adressant aux apprenants, nous avons considéré quelques capacités telles que;
Afin de savoir quelle démarche est plus efficace et pratique, pour chacune, nous avons choisi quelques questions. Et enfin, nous avons réuni les résultats par pourcentage. Nous avons constaté que dans tous les cas, le pourcentage de l’activité en groupe est plus que l’activité individuelle.
2.3. La présentation du questionnaire
Pour mieux savoir comment agir pour atteindre tout ce dont il était question jusque-là, en n’insistant pas cette fois sur le manuel utilisé, on a préparé un questionnaire composé des QCM au départ et des questions à réponse ouverte par la suite pour que les enseignants puissent parler de leurs propres expériences dans l’enseignement du FLE chez les apprenants iraniens. Le peuple concerné, ce sont certains des enseignants de l’institut des langues d’Iran-«KANOUN»-. En posant des questions exigeant une réponse ouverte, on a fait en sorte de connaître la démarche utilisée par les enseignants et de savoir comment ils font pour accéder aux résultats recherchés par l’activité en groupe qui sont tout d’abord: un bon apprentissage et une bonne acquisition, ensuite la motivation et l’autonomie qui aboutiront à la maîtrise de la langue. Cette dernière consiste non seulement à disposer de moyens linguistiques formels, mais aussi à savoir les mettre en œuvre de façon adéquate dans une situation donnée. On va tout de suite passer à l’analyse et au développement des réponses et des commentaires qu’on a parfois donnés et cela est pour ajouter un avis pour ou contre. Mais en gros, les réponses montrent que les enseignants sont, dans la plupart des cas, pour un enseignement interactif dont on voudrait vérifier le degré d’efficacité chez les apprenants iraniens du FLE, cependant, ayant peur d’être rejetés par les apprenants, ils préfèrent ou bien l’oublier cette démarche ou bien s’en servir avec prudence tout en considérant d’autres éléments comme le niveau des cours ou l’élément langagier à enseigner.
2.3.1. L’analyse et les résultats statistiques des QCM
Parmi ces 12 questions, nous n’analyserons que quelques-unes de plus importantes et celles qui répondent mieux à nos questions posées au début de cet article.
La question nº 4
4- Quel est le résultat dans l’apprentissage interactif des apprenants qui apprennent le FLE à partir de l’activité en groupe?
Ils sont 47% les enseignants qui ont choisi le 3ème choix proposé qui parle d’un intérêt de la démarche interactive, c’est-à-dire l’augmentation de la motivation dans la participation aux activités. Là, il conviendrait de dire que cette motivation, que l’enseignant essaie de créer chez les apprenants, ne sera pas facile à acquérir puisque le rejet éprouvé de la part des apprenants envers la démarche interactive, n’allant pas avec leurs habitudes, pourrait rendre très difficile l’accès à la motivation. Puis, le 2ème choix, constituant 20% des choix, occupe la deuxième place et déclare que cette démarche, présentant des difficultés dans sa réalisation, enlève la motivation. Mais il faudrait dire que quand ils suivent bien, ils comprennent mieux. 13% des enseignants pensent que cette démarche donnera un meilleur apprentissage. Et enfin, il y a une part de 20% pour le dernier choix qui parle de la crainte de faire des erreurs chez les apprenants dans la réalisation des activités; ce qui est très courant chez les apprenants iraniens et qui les empêche dans la plupart des cas d’être actifs pendant le cours. Pour enlever ou faire disparaître cette crainte, l’enseignant devrait choisir des stratégies qui ne refusent pas directement les réponses émises par les apprenants.
Le tableau 3.3.4. Le résultat de l’apprentissage interactif basé sur l’activité en groupe
ILI |
||
REPONSE |
Fréquence |
pourcentage |
1. Ils apprennent mieux. |
2 |
13% |
2. Ils ont des difficultés à suivre cet apprentissage. |
3 |
20% |
3. cet enseignement augmente la motivation. |
7 |
47% |
4. Il enlève l'envie d'être actif. |
3 |
20% |
TOTAL |
15 |
Le diagramme 3.3.4. Le résultat de l’apprentissage interactif basé sur l’activité en groupe
La question nº10
10- Comment aidez-vous vos apprenants à être autonomes dans leur apprentissage, de plus en plus qu’ils avancent dans ce processus ? (Expliquez en 2 à 3 lignes)
Voilà quelques astuces, selon quelques enseignants du FLE, qui aident les apprenants à atteindre l’autonomie dans leur apprentissage:
La question nº 11
11- Pour quel niveau préférez-vous la démarche interactive basée sur l’activité en groupe? (Justifiez votre réponse en 2 lignes)
Parmi les enseignants du FLE, il y en a qui définissent un niveau précis auquel l’enseignement interactif basé sur l’activité en groupe pourrait mieux répondre et cela est dû au manque de la connaissance des apprenants de la langue qui les empêche d’expliquer les phénomènes de la langue. Donc, là il s’agit des débutants. Il y en a d’autres qui préfèrent cette démarche aux niveaux intermédiaire et avancé car ils pensent qu’à ces deux niveaux, il y a plus d’autonomie dans l’apprentissage et que cette démarche demande cette autonomie de la part des apprenants. D’un autre point de vue, on pense qu’il y aurait moins de risque de mal comprendre et qu’au niveau avancé les apprenants sont plus motivés et ne se désespèrent pas si la démarche est incompatible avec leurs habitudes scolaires Et enfin, il y en a quelques-uns qui ne considèrent pas le niveau parmi les facteurs nécessaires à un enseignement interactif. Pour conclure, on peut dire que la démarche interactive est utilisée aux niveaux différents, débutant ou intermédiaire ou avancé, par les enseignants alors que plusieurs ne tiennent pas compte du niveau dans le choix de la démarche interactive.
2.4. Nos observations et nos remarques:
2.4.1. Les avantages de cet enseignement interactif à partir du travail de groupe dans ces cours sont les suivants:
Conclusion
Dans cet article , nous avons mis l’accent sur le fait que dans le processus d’enseignement/ apprentissage, évolué et considéré d’un point de vue différent qu’autrefois en didactique, ce n’est plus l’enseignant qui joue le rôle central mais c’est l’apprenant lui-même qui est le responsable principal dans la constitution de ses savoirs. Alors, l’apprentissage ne se fait plus par une simple transmission des savoirs par l’enseignant et le rôle de l’apprenant n’est plus de jouer le rôle d’un récepteur.
Par ailleurs, nous avons remarqué que les nouvelles conceptions des relations apprenant/ apprentissage et enseignant/ apprenant, que présente ce système, exigent une formation particulière à ce sujet. Le rôle de l’apprenant change, il devient un acteur social. Le rôle de l’enseignant s’affecte aussi, il devient facilitateur. Ensuite, nous avons illustré des manières, parmi tant d’autres, d’introduire les principes de cet enseignement en salle de classe. Nous avons proposé l’apprentissage interactif à l’aide d’une nouvelle méthodologie qui s’avère indispensable pour l’apprenant: l’approche actionnelle.
En ce qui concerne la première question de cette recherche, on voit que des recherches comparant l’emploi des techniques d’apprentissage actif aux méthodes plus traditionnelles montrent que l’apprentissage actif peut améliorer les résultats des tests et des examens. Les étudiants sont plus engagés que ceux qui ne prennent que des notes, participent trois fois plus et éprouvent le besoin d’approfondir le contenu pour participer efficacement aux activités. De plus, cet apprentissage soutient et facilite le transfert des connaissances. En effet, les interactions sociales que cet apprentissage permet incitent les apprenants à verbaliser leurs idées, à les confronter, à discuter et à comparer leurs façons d’apprendre. La création d’un contexte favorable à la discussion des connaissances, au sein d’un groupe de coopération, améliore la qualité de l’apprentissage en soutenant le transfert des connaissances.
Dans cet enseignement, on insiste sur le rôle de l’apprenant. Ce qui est encore à considérer, c’est le manuel utilisé. Ainsi, on préfère posséder un manuel qui a choisi pour sa démarche un parcours centré sur l’apprenant.
Quant à la deuxième question de la recherche étant en rapport avec la motivation, on constate que c’est dans l’accomplissement des tâches qu’on pourrait trouver un rôle actif chez tous les apprenants qui agissent en interaction. Donc, l’activité en groupe aide les apprenants à atteindre l’autonomie dans leur apprentissage. En choisissant une démarche comprenant des tâches à accomplir, l’apprenant peut mieux contrôler son apprentissage.
Nous nous permettrons de dire que l’enseignant peut adopter les formules d’apprentissage actif en petits groupes dans n’importe quel cours, avec des étudiants avancés ou débutants, et à différents moments de la démarche d’enseignement. Et enfin, nous nous sommes efforcés de démontrer la place de l’activité en groupe dans le processus d’enseignement/ apprentissage du FLE. Cette étude nous a conduits vers les constats suivants:
Tout d’abord, en ce qui concerne la participation qui ont appris à organiser un travail en commun, à planifier les étapes de celui-ci, à trouver à chacun une place leur permettant de s’intégrer dans le groupe et plus particulièrement à se dégager d’une image négative que les autres avaient d’eux.
Deuxièmement, quant à la responsabilité, les apprenants se sentaient responsables de leur apprentissage car ce n’était pas le maitre qui était chargé «d’enseigner», mais, c’étaient eux-mêmes qui étaient placés en position de «moniteur». Troisièmement, il s’agissait de susciter la contradiction et l’inter argumentation afin de permettre à chacun de mettre à l’épreuve ses conceptions et de les argumenter. Chacun étant mis en demeure de justifier son point de vue et étant soumis à la critique d’autrui.